Raymond, Adolphe, Séré de Rivières voit le jour à Albi dans le Tarn, le 20 mai 1815. En 1833, il est admis à l’École militaire de Saint-Cyr, puis entre à l’École Polytechnique à l’âge de 20 ans (en 1835) avant de rejoindre l’École d’Application de l’Artillerie et du Génie de Metz d’où il sort deux ans plus tard avec le grade de sous-lieutenant. C’est là qu’il apprendra les notions de la fortification.
En 1839, il intègre le second régiment du Génie d’Arras où il perfectionnera ses connaissances en s’inspirant des idées du Marquis de Montalembert. Au fil de son évolution militaire, en Algérie notamment, il devient lieutenant en 1841 puis capitaine de deuxième classe en janvier 1843 avant d’être nommé à la Chefferie de Toulon au cours de la même année, ce qui lui permet de montrer ses capacités en matière de fortification.
En 1859, il participe à la guerre d’Italie en tant que chef de bataillon sous les ordres du général Bazaine, il est blessé à la jambe gauche au combat de Mélégnano ce qui lui vaut la croix d’officier de la légion d’honneur au mois de juin 1859.
De retour en France,il occupe des postes de plus en plus importants et appliquera ses idées dans les différentes villes où il a exercé telles que Toulon, Nice, Lyon ou encore Metz vers 1864 où il fit construire ses premiers forts (quatre forts détachés).
En octobre 1870, il est promu au grade de général de brigade suite à son action à Lyon en calmant l’insurrection et en mettant la place en état de défense, mais lors de la guerre de 1870 son rôle fut des plus limité.
Il est ensuite nommé commandant du Génie du IIème corps de l’armée de Versailles (l’armée de l’Est) en janvier 1871 pour son rôle important lors de la victoire d’Arcey. En mai 1871, il dirige la reprise des forts de Vanves et d’Issy tenus par les Fédérés de la « commune » puis, malgré ses réticences il est chargé de l’instruction du procès du maréchal Bazaine.
Par la suite, il dirige l’opération de reconnaissance de la défense de la frontière italienne en automne 1871.
Suite à ses bonnes actions pendant la guerre de 1870, il est promu au poste de Secrétaire du Comité de défense en juin 1873 où il exposera sa thèse sur un nouveau système de défense des frontières.
Il devient ensuite directeur du service du Génie au Ministère de la guerre en 1874 où il aura pour mission de construire une ligne de défense fortifiée allant de Dunkerque à Nice. Le système sera approuvé le 17 juillet 1874 et entraînera la construction de plus de 400 ouvrages sur tout le territoire et portera son nom.
Après des mésententes politiques avec le service du Génie en 1880, il est mis à la retraite avant d’être remplacé par le Général Cosserons de Villenoisy qui continuera son programme. Le général Séré de Rivières décède le 16 février 1895 à Paris.